Les matériaux de chaussées (granulats, enrobés, bitume, ciment et béton) sont sélectionnés et traités pour répondre aux critères de performance suivants :
• Revêtement antidérapant
• Surface uniforme pour assurer un bon confort
• Absence d’ornières ou de déformations (La durabilité)
• Surface sans dégradation du matériau : désenrobage ou arrachement
• Structure non fissurée
• Revêtement peu bruyant Mobilité durable
• Coût de construction abordable
• Fréquence et coût d’entretien minimaux
• Rendement optimum
Ces critères de performance exigent donc des matériaux qu’ils soient résistants face aux variations climatiques et aux contraintes qu’ils subissent sous l’action du trafic, et ce, durant  toute la vie de la chaussée. Ils doivent aussi être facilement disponibles et mis en œuvre efficacement sur les chantiers.
On va illustrer dans ce chapitre les notions de base concernant les principes des essais routières
A. Granulométrique
Il s'agit de déterminer la répartition en poids des grains du sol suivant leur analyse granulométrique.
On distinguera les particules pouvant être séparées par tamisage (d < 0,08 mm) et les particules fines pour lesquelles le tamisage est impossible.
On a alors recours à l'essai de sédimentométrie.
Pour l’objet de tracer la courbe  Granulométrique et la détermination le coefficient d'uniformité de HAZEN et Le coefficient de courbure ainsi le pourcentage des fines qu’il est une grande influence sur le comportement de sol étudié
B. Proctor
Il s'agit de déterminer la teneur en eau optimale conduisant à une force portante maximale pour un sol donné, selon des conditions de compactage précises.
On compacte des échantillons de sol dans un moule normalisé, en adoptant diverses valeurs de teneur en eau. Pour chaque essai, déterminer la masse volumique apparente correspondante.
Porter les résultats sur un graphique et tracer une courbe passant au mieux par les points trouvés.
L'abscisse du maximum de cette courbe représente la teneur en eau optimal
wopt, et son ordonnée la masse volumique apparente sèche optimum ropt

C. CBR (California Bearing Ratio)
            développé  par California State Highways Department

Compacter l’échantillon avec la teneur en eau optimale (w) .Enfoncer le piston à une vitesse constante; mesurer la force nécessaire Comparer la force mesurée avec standard valeur CBR Valeur CBR2 : essai après 4 jours d’immersion dans l’eau Pour le but évaluation de la portance et de la résistance au gel des graves et des sols (essai en laboratoire) Base pour le dimensionnement du sol de fondation et de la chaussée des routes
Il ya deux type de l’essai CBR
CBR imbibé 4 jours (CBR2)
CBR immédiat (CBR1)

D. Limites d’Atterberg :
Limite de plasticité (W) et limite de liquidité (WL) ces limites conventionnelles séparent les trois états de consistance du sol :
WP sépare l’état solide de l’état plastique et WL sépare l’état plastique de l’état liquide ; les sols qui représentent des limites d’Atterberg voisines, c-à-d qui ont une faible valeur de l’indice de plasticité.
IP = WL – WP, est donc très sensibles à une faible variation de leur teneur en eau.
A. Pénétrabilité
L’essai consiste à mesurer l’enfoncement en dixièmes de millimètres d’une aiguille normalisée chargée à 100g dans un godet de bitume placé dans un bain thermostaté pendant une durée de 5 secondes. La pénétrabilité la plus couramment utilisée est celle mesurée à 25°C, ce qui en fait un indicateur pour les températures courantes de chaussée. Cette mesure peut être réalisée à plusieurs autres températures et ainsi fournir une indication sur la susceptibilité du liant.
La valeur de la pénétrabilité est d’autant plus importante que le bitume est mou. Les bitumes sont classés via des fourchettes d’enfoncement. Pour un bitume 10/20, l’enfoncement doit être compris entre 1 et 2mm
B. La Température Bille Anneau
C’est la température à laquelle s’enfonce une bille d’acier à travers le bitume remplissant le cercle intérieur d’un anneau de laiton placé dans un bain thermostaté. Les conditions d’élévation de la température sont normalisées, évoluant de 5°C à la TBA, dont la valeur est attachée aux comportements liés à des températures de service élevées, notamment les déformations permanentes
 C. Température de fragilité FRAASS
Ce dernier test de consistance est l’un des seuls tests permettant d’apprécier les performances du bitume à de très basses températures. La température de fragilité Fraass correspond à la température à laquelle apparaît la première fissure visible à l’œil nu sur un film mince de bitume d’une épaisseur normalisée, déposé sur une fine lame d’acier flexible.
Le dispositif permet de solliciter la plaque en flexion de manière lente et répétée pendant que la température de l’enceinte réfrigérante est abaissée d’1°C/minute.
A. Essais sur gravillons
Caractéristiques intrinsèques des gravillons
Ces caractéristiques sont liées à la nature même de la roche mère et ne peuvent pas être améliorées par le technicien. Il s'agit de la dureté, la résistance à l'usure par frottement et la résistance au polissage.
1 Dureté ou résistance à la fragmentation (chocs), coefficient LosAngeles.
La dureté est destinée à évaluer la résistance des granulats à la fragmentation sous l'action du trafic. Elle est mesurée par l'essai "Los Angeles"
L'essai Los Angeles se pratique sur les classes granulaires 4/6, 6/10 ou 10/14, que l'on introduit dans un tambour cylindrique d'axe horizontal fermé aux deux extrémités en présence de boulet d'acier. La rotation du tambour pendant un nombre de tours et à une vitesse normalisés entraîne la fragmentation des granulats, qui sont ensuite tamisés sous l'eau sur un tamis de 1,6mm.
Le coefficient Los Angeles est le rapport de la masse du tamisat à la masse avant essai. Le granulat est donc d'autant plus rigide que son coefficient Los Angeles est faible.
2 Résistance à l'attrition et à l'usure, coefficient M.D.E.
L'essai utilisé est le Micro Deval à sec ou en présence d'eau. Cette mesure quantifie à la fois l'usure qui se produit par frottement réciproque des gravillons dans une assise (attrition) et celle survenant entre le pneumatique et le gravillon à la surface des revêtements (usure).
3 Résistance au polissage, coefficient C.P.A.
Les gravillons utilisés pour les couches de surface doivent avoir des arêtes vives et des faces "râpeuses" pour lutter contre la glissance. Il est donc nécessaire que ces arêtes, qui ont tendance à disparaître par polissage, soient conservées dans le temps. La résistance au polissage se chiffre par l'essai de résistance au polissage.
Les granulats à tester sont collés sur des plaques disposées sur une roue porte échantillon; les plaques sont ensuite soumises à un polissage sous l'effet d'une roue à bandage pneumatique avec interposition d'eau et d'abrasifs. Après un certain nombre de rotations, on mesure à l'aide d'un pendule la perte de rugosité de la surface des plaques, dont on tire le coefficient de polissage accéléré (C.P.A.) qui donne son nom à l'essai.
B. Essais sur sables
La caractérisation des sables fait intervenir des notions de granularité et de propreté; les caractéristiques granulaires sont estimées aux moyens des essais précédemment présentés dans le cas des gravillons.
La propreté s'estime au moyen de deux essais principaux: l'essai de propreté et l'essai au bleu de méthylène.
1 Essai d'équivalent de sable à 10% de fines ou de propreté des sables P.S.
Cet essai est une variante de l'essai d'équivalent de sable E.S. des sols, avec lequel il ne faut pas le confondre. Il est pratiqué sur la fraction 0/5mm d'un sable dont la teneur en fines a été ramenée à 10%.
On place un volume d'échantillon dans une éprouvette graduée dans laquelle est versée une solution floculant destinée à séparer les impuretés du sable et à les mettre en suspension.
Après agitation normalisée, on laisse reposer le matériau.

2-Essai au bleu de méthylène
Il a pour objectif de déterminer la quantité et la nocivité des éléments argileux contenus dans les fines du granulat et est basé sur la capacité de ces éléments fins à adsorber du bleu de méthylène.
Le colorant étant préférentiellement adsorbé par les argiles, les matières organiques et les hydroxydes de fer, cette capacité rend compte globalement de l'activité de surface de ces éléments.
L'essai consiste à injecter successivement des doses élémentaires d'une solution de bleu dans un bain aqueux contenant la prise d'essai. L'adsorption est contrôlée après chaque ajout en effectuant une tache sur un papier filtre. La "valeur de bleu" des fines à la tache
(Vbta) est la quantité en grammes de bleu adsorbé par 100g de fines. 


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