Les essais insitu en géotechnique appliqués au BTP
Le but
de ces essais est de compléter ou même de remplacer les essais sur échantillons
intacts en laboratoire pour déterminer les caractéristiques physiques et
mécaniques des sols avec d’avantage de précision. Ils sont surtout utilisés
dans les terrains très hétérogènes ou très incohérents quand les carottes
prélevées sont trop modifiées.
Voici quelques techniques
d’essai in-situ qui sont relativement les plus utilisés dans une étude
géotechnique:
ü
Essai de pénétration dynamique ;
ü
Essai de pénétration standard SPT (standard pénétration test) ;
ü
Essai de pénétration statique ;
ü
Essai au Pressiomètre ;
Dans notre étude nous avons
utilisé des essais de types pénétration dynamique et standard pénétration teste
(SPT)
II.1-
Essai de pénétration dynamique :
L’essai de pénétration dynamique au cône
s’effectue selon un procédé très semblable à celui de l’essai SPT, sauf que
l’énergie sert à enfoncer une pointe
conique qui peut être perdue au moment
de la remontée des tiges.
II.1.1-
La description de l’essai :
L’essai de pénétration dynamique au cône fait
l’objet de la norme NFP 2501-145.
Il consiste à déterminer le nombre de coup
d’un mouton de 63,5kg tombant d’une hauteur libre de 760mm nécessaires pour enfoncer une pointe
conique à une profondeur de 200mm. Ce nombre de coups, noté N, correspond à l’indice de
pénétration dynamique
Avant
l’essai, on trace des traits de repère à la craie, à des intervalles de
200mm, sur les tiges de calibre AW utilisées pour unir la pointe
conique au dispositif de battage. Le procédé de battage représenté qui ci-après est analogue à celui
utilisé lors de l’essai SPT, et le rythme de battage est également limité à 30 coups par minute.
Pénétromètre dynamique
Outre les interruptions requises pour allonger la tige,
l’essai se poursuit jusqu’à ce que la profondeur
prévue soit atteinte ou jusqu’au refus d’enfoncement. Il
ya refus lorsque 15 coups consécutifs ne
produisent aucune pénétration, que les tiges
rebondissent ou qu’il faut plus de 100 coups pour
enfoncer le cône de 300 mm ou moins.
Remonter le cas présent,
on peut remonter les tiges par contre-battage sur une butée ajoutée au
sommet de la tige –guide du mouton ; ce qui est
interdit dans le cas de l’essai de pénétration
standard.
La résistance de
pointe donnée par le sol (Rp) est
estimée en fonction de ce nombre de coups
par la formule dite « de Hollandais »:
M : Poids
du mouton
H : Hauteur de chute = 76 cm
S : Section de la pointe = 15.20 cm2
e : Enfoncement du pieu de 20 cm
P : Poids des accessoires et de mouton pour
un enfoncement de 20 cm
II.2-
Essai de pénétration standard (SPT) :
L’essai
de pénétration standard est probablement l’essai le plus utilisé en géotechnique
pour
la caractérisation des sols sableux. Il
consiste en l’enfoncement par battage d’une cuillère normalisée (cuillère
fendue) attachée à l’extrémité inférieure des tiges.
Le marteau (63,5 kg) et de
hauteur de chute (762 mm). « Normalisé ».
L’essai ne se réalise que dans
les terrains sableux
II.2.1-
Procédure de l’essai SPT
1) Nettoyer par lavage jusqu’au fond du trou.
2) Enfoncer par battage la cuillère fendue.
3) Compter le nombre de coups requis pour un enfoncement
de 15 cm – répéter 3 fois .
4) La valeur de N est la somme des deux derniers 15
cm.
En plus de procurer une
indication sur la résistance du sol, l’essai permet de récupérer un échantillon.
Dans le rapport de forage le nombre de coups pour
chaque 15 cm de pénétration doit être indiqué.
S’il y a refus avant que
l’enfoncement soit complété on essaye de donner des précisions. On
considère qu’il y a refus, si
plus de 30 coups sont requis pour pénétrer de 1 cm.
Si le sol traversé contient des
cailloux et des blocs, les valeurs de N seront facilement faussées (plus
élevées). Il faut utiliser ces valeurs avec discernement. L’essai doit se faire
au moins à chaque 1,5m.
II.2.2-
Correction de la valeur de N
Si l’on
opère dans une nappe le nombre « N » pour enfoncer un carottier normaliser sur
une
hauteur de 30 cm. (peut varier
dans le sable).
La valeur de N’ soit très influencée par les surcharges
dues au poids des terres, au niveau de
l’essai. C’est pourquoi certains auteurs conseillent d’opérer une
correction de profondeur :
selon TERZAGHI et PECK
par l’expression suivante :
Si on appelle «N» le nombre de coups enregistre au-dessous de la
nappe, la valeur équivalente N’’ qui est prise en considération est donnée par
l’expression suivante :
II.2.3-
Interprétation :
L’enfoncement
dépend de la cohésion et de l’angle de frottement interne mais il est très
difficile de déduire ces caractéristiques de mesure. Cependant, il est possible
de classer les terrains suivant
leur densité relative. Ainsi TERZAGHI et PECK
indiquent :
Dr= (emax -e)/ (emax - emin)
Dr : densité relative
emax : indice des vides du sol dans
l’état le plus lâche
e : indice des vides du sol intact
emin : indice des vides du sol dans l’état le plus
serré
Nb. De coups
|
Densité relative
|
Angle de frottement
|
Rp (bars)
|
État de compacité
|
0 à 4
|
<à 0.2
|
<30
|
<à20
|
Très inconsistant
|
4 à 10
|
0à0.4
|
30à35
|
20à40
|
Inconsistant
|
10 à 30
|
0.4à0.6
|
35à40
|
40à120
|
Moyen
|
30 à 50
|
0.6à0.8
|
40à45
|
120à200
|
Compact
|
Au-dessus de 50
|
>à0.8
|
>45
|
>200
|
Très compact
|
II.2.4-
Remarque
Pour les sols sablo-graveleux,
cet essai n’est pas valable à cause de la présence de gros éléments qui
perturbent les résultats.