1-INTRODUCTION
         La problématique qui est à la base des projets d'infrastructure routière est souvent liée à l'insuffisance de réseau existant, soit par défaut, soit par insuffisance. Il est alors nécessaire, pour bien cerner cette problématique, d'en préciser les contours, puis pour en dessiner les solutions, d'en quantifier précisément les composantes. C'est le champ des études de circulation.
          Les infrastructures de transport, et en particulier les routes, doivent présenter une efficacité économique et sociale, au travers des avantages et des coûts sociaux des aménagements réalisés.
           L’étude de trafic est une donnée nécessaire aux réflexions sur le développement des infrastructures de transport. Elle influera directement sur le choix des caractéristiques des voies à créer ainsi que les chaussées.
       Dans ce registre on peut citer des choix possibles:
Ø  Nécessité ou non d'une déviation d'agglomération,
Ø  Choix du tracé par rapport aux zones bâties,
Ø  Position des échangeurs,
Ø  Géométrie des carrefours,
Ø  Dimensionnement des chaussées en fonction des trafics poids-lourds cumulés.

2- VOCABULAIRE A CONNAITRE
           Dans le domaine de l'étude des trafics, il est nécessaire de fixer les définitions des termes couramment employés:
Ø  Trafic de transit: origine et destination en dehors de la zone étudiée (important pour décider de la nécessité d'une déviation),
Ø  Trafic d'échange: origine à l'intérieur de la zone étudiée et destination à l'extérieur de la zone d'échange et vis vers ça  (important pour définir les points d'échange),
Ø  Trafic local: trafic qui se déplace seulement à l'intérieur de la zone étudiée.

3- L’ANALYSE DES TRAFICS EXISTANTS
                    Plusieurs méthodes permettent de recueillir des informations de nature et d’intérêt variable en ce qui concerne les trafics. On veille, cependant, à adapter le niveau de connaissances aux besoins.
           Le coût des investigations conduit à limiter celles-ci à ce qui est nécessaire mais on s’attache à disposer aussi de l’ensemble des éléments permettant de décider en toute connaissance de cause.
           Il est également nécessaire de choisir l’outil de mesure susceptible de fournir les informations nécessaires. Enfin, on peut être amené à procéder en plusieurs étapes et à affiner l’étude de trafic au fur et à mesure de l’avancement de l’étude de l’ensemble du projet.
         Les méthodes utilisées peuvent être classées en deux catégories :
Ø  Celles qui permettent de quantifier le trafic : les comptages (automatiques, manuels).
Ø  Celles qui permettent en outre d’obtenir des renseignements qualificatifs : les enquêtes de circulation.

4- DIFFERENTS TYPES DE TRAFICS
           On distingue quatre types de trafics :
Ø  Trafic normal : C’est un trafic existant sur l’ancien aménagement sans prendre compte du nouveau projet.
Ø  Trafic dévié : C’est le trafic attiré vers la nouvelle route aménagée et empruntant, sans investissement, d’autres routes ayant la même destination, la dérivation de trafic n’est qu’un transfert entre les différents moyens pour atteindre la même destination.
Ø  Trafic induit : C’est le trafic qui résulte de :
·         Des nouveaux déplacements des personnes qui s’effectuent et qui en raison de la mauvaise qualité de l’ancien aménagement routier ne s’effectuaient pas antérieurement ou s’effectuaient vers d’autres destinations.
·         Une augmentation de production et de vente grâce à l’abaissement des coûts de production et de vente due à la facilité apportée par le nouvel aménagement routier.
Ø  Trafic total : Le trafic sur le nouvel aménagement qui sera la somme du trafic induit et du trafic dévié

5- MODELES DE PRESENTATION DE TRAFIC
           Dans l’étude des projections des trafics, la première opération consiste à définir un certain nombre de flux de trafic qui constituent des ensembles homogènes, en matière d’évolution ou d’affectation.
           Les diverses méthodes utilisées pour estimer le trafic dans le futur sont :
ü  Prolongation de l’évolution passée  (augmentation).
ü  Corrélation entre le trafic et des paramètres économiques.
ü  Modèle gravitaire.
ü  Modèle de facteur de croissance.
Ø   Prolongation de l’évolution passée:
           La méthode consiste à extrapoler globalement au cours des années à venir, l’évolution des trafics observés dans le passé.
           On établit en général un modèle de croissance du type exponentiel.
Le trafic « Tn » à l’année « n » sera :
                              Tn = T0 × (1+t)n         
     Soit : T0 : Le trafic à l’arrivée pour origine (à l’année zéro).                                   
             Tn Le trafic à l’année horizon,
               t : Étant le taux de croissance annuel du trafic.
Ø   Corrélation entre le trafic et des paramètres économiques :
           Elle consiste à rechercher dans le passé une corrélation entre le niveau de trafic d’une part et certains indicateurs macro-économiques :
·         Produit nationale brute (PNB).
·         Produits des carburants, d’autres part, si on pense que cette corrélation restera à vérifier dans le taux de croissance du trafic, mais cette méthode nécessite l’utilisation d’un modèle de simulation, ce qui sort de cadre de notre étude.

Ø   Modèle gravitaire :
           Il est nécessaire pour la résolution des problèmes concernant les trafics actuels au futur proche, mais il se prête mal à la projection.
Ø  Modèle de facteur de croissance :
          Ce type de modèle nous permet de projeter une matrice origine-destination.
La méthode la plus utilisée est celle de FRATAR qui prend en considération les facteurs suivants :
·         Le taux de motorisation des véhicules légers et utilisation.
·         Le nombre d’emploi.
·         La population de la zone.
          Cette méthode nécessite des statistiques précises et une recherche approfondie de la zone à étudier.

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