Profil en travers
-Introduction :
Après les études du
tracé en situation et du tracé en élévation qui recherchaient essentiellement
l’évolution de l’axe de la route, il s’agit maintenant de définir le 3èmes élément d’un projet routier : Profil en travers. On traitera ici le profil en travers d’une route.
C’est la coupe
transversale de la chaussée et de ses dépendances.
Le choix du nombre de
voies de circulation, celui de leur largeur et celui de la structure générale
du profil en travers est à la fois dicté par les débits que l’on souhaite
écouler et par la fonction que l’on souhaite faire jouer à la route comme on le
verra par la suite.
On notera sur la figure
que la largeur de la chaussée est mesurée à partir de l’intérieur du marquage
de rive.
Un
projet de route comporte le dessin d’un grand nombre de profils en travers.
Pour éviter de reporter sur chacun d’eux les dimensions générales qui se
répètent et des détails constructifs communs. On établit tout d’abord un profil
unique, appelé « profil-type »(quelque fois « profil
normal »),contenant toutes les dimensions et tous les détails constructif
(largeur des voies,chaussées,et autre bandes,pentes des surfaces et
talus,dimensions des couches de la superstructure, système d’évacuation des
eaux,détails,etc …).
Ce
profil s’établit généralement a l’échelle du 1/50 et il est valable pour
l’ensemble du projet. Les profils en travers particuliers (courants) sont levés
perpendiculairement à l’axe de la route et dessinés à l’echelle 1/100 ou
1/200 ; ils ne contiennent généralement comme indications chiffées que
l’altitude du terrain et celle de la chaussée finie, dans l’axe de la route.
1.
Largeur des chaussées
Le
gabarit maximal des véhicules étant de 2,50 m, cette largeur constitue un
minimum pour celle des voies. Beaucoup de routes départementales et communales
ont une largeur de 5 m, mais il est clair que cela impose un fort
ralentissement des véhicules qui se croisent. Au-dessous de cette largeur, le
croisement de deux camions s’effectue en empiétant sur l’accotement.
Pour
les RN, on a adopté une largeur de voie de principe de 3,50 m. Certaines RN à
faible trafic ont néanmoins des voies de 3,25 m.
Dans
certaines circonstances, on peut être amené à adopter des voies encore plus
étroites, même sur le réseau national. C’est le cas notamment :
en
traversées d’agglomération pour lesquelles un rétrécissement des voies incite
les véhicules à ralentir. Une largeur de voies de 3 m doit être considérée
comme normale en agglomération, avec éventuellement une surlargeur de 2,5 m
pour le stationnement (2 m si le stationnement des poids lourds est interdit) ;
sur
les ouvrages d’art, ponts et tunnels, où le coût du mètre carré est très élevé
et, de façon générale, sur les sections où les contraintes de site sont très
fortes.
Dans
les virages de rayon inférieur à 200 m, une surlargeur doit être prévue pour
permettre l’inscription des véhicules longs. Elle est en principe, par voie de
circulation, de 50/ R , R étant
exprimé en mètres. Sur les routes de montagne, les surlargeurs des routes en «
lacet » sont déterminées à partir de l’épure de giration des poids lourds.
Voies
de circulation :
a)Nombres de voies : est déterminé après étude préalable
prenant en compte des données de trafic, des objectifs de niveau de service et
des éléments économiques et politiques.
Es autoroutes comportent
2x2, 2x3 ou 2x4 voies.
Les autres routes
principales comportent 2 voies ou 3 voies avec des créneaux de dépassement ou 2
x 2 voies.
Les routes nouvelles à 4
voies (ou élargissement 4 voies) sans séparateur central (ex : chaussée de
14m) sont à proscrire.
b)Largeur des
voies :est de3,50m en rase compagne ; peut être réduite à 3m en cas
de contente de site ou lorsque le trafic total et le trafic lourd sont jugés
peu importants.
Dans le cas des courbes
de rayon <200m, une sur largeur (=50/R)est introduite.
2. Pentes transversales (devers).
En
section courante, le profil de la chaussée est en toit, la pente de chaque
versant résulte d’un compromis entre la recherche d’un écoulement rapide des
eaux de pluie et la limitation de l’instabilité des véhicules lorsqu’ils
passent d’un versant à l’autre.
Pour
la chaussée on adopte les pentes transversales suivantes:
chaussée
en béton de ciment: 2,0 % ;
enduit
superficiel ou enrobé : 2,5 % ;
chaussée
non revêtue (accotement) : 4,0 %.
En
courbe, le profil ne comporte plus qu’un seul versant, dont la pente est le
dévers évoqué précédemment, le passage d’une situation à l’autre nécessitant
une zone de transition. Cette zone doit être très soigneusement étudiée,
particulièrement pour les chaussées de grande largeur, pour éviter les
accumulations d’eau génératrices d’aquaplanage.
3. Accotements
L’accotement
comprend une partie dégagée de tout obstacle appelée bande dérasée, bordée à
l’extérieur d’une berme engazonnée.
La
bande dérasée BDG est constituée, à partir du bord géométrique de la chaussée
:d’une surlargeur de chaussée, de structure identique à la chaussée, qui porte
le marquage
de rive et qui limite « l’effet
de bord ». Ce terme désignera à la fois les conséquences du surplus de
contraintes en bord de dalle et les conséquences des alternances
d’humidification et de dessiccation qui se produisent au bord de la zone
revêtue ;
d’une partie
spécialement traitée, revêtue
ou non.
Sur
une autoroute, elle est toujours revêtue et prend alors le nom de bande d’arrêt
d’urgence BDU car elle permet d’accueillir les véhicules en panne.
Sur
route ordinaire, elle est rarement revêtue. Si elle ne l’est pas, il est
conseillé de la constituer avec des matériaux ayant une certaine stabilité
propre, même en période humide, pour que les véhicules qui sont
exceptionnellement contraints d’y stationner la dégradent le moins possible.
Lorsqu’on
estime souhaitable de la revêtir, il est impératif de lui donner une structure
résistante par apport de matériaux du type de ceux que l’on utilise dans la
chaussée, en épaisseur bien entendu moindre.
La
pente de la bande dérasée est de 4 % lorsqu’elle n’est pas revêtue, elle peut
être réduite à 2,5 % lorsqu’elle est revêtue :
d’une berme, dont la pente est de 8
%, qui va jusqu’au bord de remblai ou jusqu’au fossé pour les zones en déblai.
4-Terre Plein Central :
Son rôle est double
1-rôle de séparation
C’est la raison essentielle du T.P.C lorsque sa largeur
inférieure à 13m, il est comporte des dispositifs de sécurité qui peuvent être
souple ou rigides.Dans le cas de dispositifs souple, la largeur du T.P.C doit
permettre le débattement des glissière.